Jean Aicard était à la fois écrivain, poète et académicien. Auteur de nombreux ouvrages comme : "Poèmes de Provence ", "Gaspard de Besse" ou encore "Maurin des Maures", il était ami avec beaucoup d'hommes célèbres de ce siècle comme : Lamartine, Hugo, Cordouan, Zola, et bien d'autre... Afin de mieux connaitre sa vie riche en évenements, je vous invite à lire cette petite biographie ci-dessous.
Le 4 février 1848 naquit Jean François Victor Aicard fils d'un publiciste toulonnais écrivain et philosophe (St Simonien) Jean François Aicard (1810 - 1852) et de sa mère dite « mère inconnue » Victoire Isnard. Celle-ci mariée à Maurice André dont elle aura une fille vivra avec Monsieur Aicard rue de l'ordonnance à Toulon. Il fût élevé par plusieurs personnes à cause de la mort précoce de son père et l'absence de sa mère. Les grand-parents éduqueront et aimeront cet enfant en lui donnant l'amour des choses simples de la vie, des lettres et de la Provence.
Il saura écrire à l'âge de onze ans. Envoyé à Mâcon au lycée, il est pris en charge par Lamartine, ami du père, qui s'occupera de lui durant tout son séjour de 1858 à 1859. Notre jeune poète coupé de sa terre natale demeurait morose. La famille l'envoie donc au lycée impérial de Nîmes. Il y obtint son baccalauréat à dix-sept ans et très vite il se distingua par la création de plusieurs brillants volumes de vers. Il rencontre sa demi-soeur Jacqueline âgée de vingt-cinq ans : elle est veuve de Monsieur Lonclat. Elle le reçoit dans sa propriété des Lauriers Roses à La Garde.
Il correspondra avec le célèbre poète Lamartine dont il est fortement influencé, si bien qu'il écrira ses premiers vers à l'âge de dix-neuf ans et il lui dédia une ode qui fût couronnée à l'Académie française.
Il continuera ses études à la faculté de droit à Paris où il fera ses premiers essais littéraires. Sa première oeuvre « Les jeunes croyances » sera dédiée à sa demi-soeur qui représente une mère en 1886.
Sa fougue le pousse à correspondre avec Victor Hugo il s'en suivra une forte amitié qui engagera sa carrière d'écrivain journalistique.
En 1869 il deviendra membre de l'Académie du Var et il se partagera entre Paris et La Garde. Il fréquentera : « Victor Hugo », « Alphonse Daudet », « Paul Verlaine », « Arthur Rimbaud », « Pierre Loti »...
En 1871 il fait le discours d'Augustin Daumas le député du Var et membre du gouvernement provisoire de la défense nationale avant celui de Thiers et proclame la troisième république à Toulon. Il milite pour obtenir des livres gratuits dans les écoles de La Garde et du Pradet.
En 1873, il sera couronné par l'Académie française pour : « Poèmes de Provence » et « Chanson de l'enfant ». Il écrira dans les journaux « Le Toulonnais », « Le Courrier de Marseille » et « Le Nouvelliste » de Paris. En 1873 il reçoit la médaille de Toulon pour son éloge à Pierre Puget. En 1881 il se voit attribué le prix Vittet pour « Miette et Noré » Victor Hugo se déplacera pour le soutenir.
En 1889 il écrit « Le père Lebonnard » une pièce dramatique jouée par l'Académie française. En 1890 il publie son premier roman intitulé : « Roi de Camargue ».
Et quatre ans plus tard il écrit toute une série de poèmes pendant son voyage en Belgique et en Hollande.
En 1894 il est nommé président de la société des gens de lettres (réunissant des écrivains). Nous sommes en 1898, il devient l'auteur de la pièce de théâtre « La légende du coeur » celle-ci sera jouée dans un théâtre antique d'Orange puis au théâtre Sarah Bernhardt le 28 septembre 1903. Celle-ci interpréta le rôle principal, et ce fut un véritable triomphe.
1908 il écrivit son roman le plus célèbre « Maurin des Maures » dans lequel il est évoqué les exploits habiles d'un chasseur pittoresque.
Décembre 1909 il rentre à l'Académie Française et remplace François De Coppet. Son épée aurait été offerte par l'amicale des anciens élèves du lycée de Toulon.
1915 il perd sa chère soeur et il hérite ainsi de la propriété de la villa des Lauriers Roses et en 1916 il achète une maison à Solliès-Ville dont il devient le maire en 1919.
Dans la villa « Les Lauriers Roses » il recevra ses amis : « Michelet », « Frédéric Mistral », « Alphonse Daudet », « Sarah Bernhardt », « Pierre Lotit », « Alphonse Karr » et Le peintre : « Vincent Cordouan ». Dans la même année il écrira « Gaspard de Besse » qui évoque un bandit justicier.
Sa dernière pièce « Forbin de Solliès ou le testament du roi René » sera jouée par les membres de l'Académie française à Solliès-Ville le 7 et 8 août 1920. Cette manifestation permettra de rapprocher la Provence à la France.
Il décède le 13 mai 1921 à Paris mais les funérailles se sont déroulées huit jours après à Toulon. Il fit don à la ville de Hyères de sa maison de Solliès-Ville et en reconnaissance elle donna son nom au lycée : "Jean Aicard". Il fut un ambassadeur de choix pour notre région, en la faisant connaître et apprécier par la capital de toute la France.