Dès que l'on rentre dans la propriété, on peut remarquer qu'un grand parc entoure la maison. En été on peut effectivement entendre les cigales. On constate également quelques plaques gravées sur la demeure. On peut apercevoir à l'entrée du jardin une statue plutôt curieuse, c'est par là que nous allons commencer notre petite visite...
Il faut se représenter le parc à l'époque avec des petits cyprès qui sont maintenant très grands, des mimosas et des tamaris qui ont maintenant disparus. Tout le jardin était orné de céramiques de Clément Massier, dont on ne peut distinguer plus qu'un socle au fond sur la photo. Ces céramiques étaient essentiellement des gros vases ou des représentations d'animaux monstrueux. Au départ la propriété était nommée : "Les Lauriers" puis fut rebaptisée : "Les Lauriers Roses" par Jean Aicard dans un but de coquetterie artistique.
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Dans le jardin se situe la statue représentant le dieu : "Terme" protecteur des champs dans la civilisation romaine, statue sans bras ni jambes dont le corps se termine en gaine. On peut constater des textes gravés sur deux cotés dont voici un extrait réalisé en juin 1906 par Jean Aicard où il est écrit :
"Tu peux en échangé
Faune toujours nu
0 malin cornu
Coiffé de vendange
Poursuivre à ton gré
La nymphe pudique
Dans l'enclos rustiqué
Qui t'est consacré".
Ce type de statue dont l'origine descend du dieu Hermès est souvent utilisée en décoration de jardin dans l'art classique.
Jean Aicard jeune avait appris la gravure sur pierre dont La Villa des Lauriers Roses témoignent encore à travers quelques plaques. On peut ainsi lire des poèmes gravés dont voici un extrait :
"Si tu n'es pas l'Amour,
Ou la Mort en personne.
Sonne.
Bonjour, bonjour, bonjour."
Cette villa fût un lieu de rencontre très prisé par certaines personnalités artistiques et intellectuelles, comme Pierre Loti et autres.
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On trouve encore quelques céramique ayant échappé aux obus de la guerre mondiale dans le jardin. En effet la plupart des ornements ont été cassés par les essais de tir de canon du fort de Sainte Marguerite que faisaient les Français.
Il y a également dans le jardin un grand bassin de réserve d'eau s'appuyant sur une source. Il servait à alimenter toutes les fleurs et les plantes du parc car bien que l'on soit sur une zone inondable et que la nappe phréatique ne soit pas bien loin, le climat méditerranéen très sec et le sol aride. Ainsi à cette époque lorsque l'on n'avait pas la chance d'avoir un puits ou une réserve, l'eau était une denrée précieuse. Jean Aicard a également écrit un poème sur le fronton du bassin pour honorer la source qui est maintenant détournée par la ville de La Garde. A défaut de grenouille en céramique, on a ici les modèles vivants...
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La propriété est bâtie sur un modèle d'époque : un petit parc, une grande maison avec beaucoup de pièces, une grande terrasse et le bassin pour stocker l'eau. On peut apercevoir d'autre constructions typiques des propriétées de la Provence.
Evidemment je ne vous ai pas tout dis, pour en savoir plus le meilleur moyen est de venir visiter le musée. Nous pouvons toujour continuez notre petite visite mais cette fois à l'intérieur dans le Le Bureau de Jean Aicard.